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EXTRAITS DU RÉPERTOIRE DE S & C


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Apo xeno/Uskudar : Cette air rayonne dans les Balkans et il est revendiqué par chacun de ses peuples. Toutefois, si le texte sert pour eux à justifier une appartenance, une mélodie n’a, par principe, pas de frontière. Ici Step and Chord a choisi une version en langue turque (chantée entre autres par les rescapés arméniens au début du XXe siècle) dont les paroles évoquent le secrétaire « très particulier Â» des bourgeoises de Constantinople. Quant à la version en grec elle parle d’une femme étrangère qui attire les regards…


*Avo djan : cette élégie, dédiée à la mémoire du héros Monte Melkonian (chef de l’armée d’Artsakh décédé en 1993), est une composition anonyme. L’introduction saccadée nous plonge immédiatement au cÅ“ur de l’action : l’aigle fond sur ses ennemis. La mélodie utilise des inflexions descendantes qui caractérisent le côté populaire de cette chanson. Dans le troisième couplet, la sonorité veloutée du doudouk sonne comme une déploration.

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Erev chel Chochanim : une reprise d'une magnifique chanson hébraïque, qui évoque les pas d'un couple, le soir, dans un jardin emplit de roses…

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Fantasia Klezmer : Festive, enjouée et décépante, cette composition de Yannick Lopes, cette fantaisie est une fusion entre deux danses : le corridinho algarvio portugais et le freylech klezmer des juifs d'Europe de l'Est.

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Havoun havoun : Ces mots répétés évoquent l’« Oiseau céleste Â». Ce solo de târ reprend une composition à caractère religieux du Xe siècle de Krikor Naregatsi « Grégoire de Nareg Â».


Hora for Mr Teboul : C'est une composition de Yannick Lopes. C'est une déploration dédié à M. Teboul, proche d'une amie intime. En reprenant le tempo de la hora, une ronde lente des Balkans basée sur le battement du cÅ“ur, Yannick a voulu tansmettre sa passion de la musique klezmer.

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Horions : où l’on assiste à une course effrénée entre les instruments. C’est une composition de Girayr sur le mode oriental hidjaz.


*Karoun : c’est une composition de Girayr sur un texte issu de la tradition populaire. Cette chanson marque l’attente du printemps. Les sonorités graves du début laissent éclore lentement l’arrivée du printemps. Le doudouk et le târ nous montrent un chatoiement de couleurs verdoyantes. La composition est très lumineuse, d’une part, grâce aux voix du ténor et de la soprano et, d’autre part, par l’alternance des modes majeur et mineur, puis une conclusion « majorisée Â» de l’accord de final.


*Nagorny Karabach : c’est une ballade d’images poétiques composée par le groupe Einsturzende Neubauten. Girayr en a fait la traduction de l’allemand vers le français et l’arménien occidental. Il a composé une introduction et laissé libre cours à l’improvisation du doudouk, du târ, de l’accordéon et du dehol. Il est pertinent de constater la similitude entre l’enclave de Berlin-ouest dans l’ex-RDA et le Haut Karabakh enclavé en Azerbaïdjan !


Nobles Roches bleues : sur un texte écrit par Frédéric Lasne et une mélodie de Girayr, ce chant est une imploration qui retrace la conquête de la Toison d’Or par Jason et les Argonautes. Ces « Roches bleues Â» sont le détroit qui relie la mer Méditerranée à la mer Noire et vont mener Jason vers la Colchide et un autre monde… Les « Roches bleues Â» vont-elle s’ouvrir grâce au talent d’Orphée ? Les différents échos vocaux et les grincements donnent l’effet d’être sur le bateau Argo au milieu du détroit.


Odessa bulgar : cette mélodie festive nous emmène au plus profond de la musique klezmer, avec son introduction étirée et ses deux parties si proches et différentes à la fois.


Papak : signifie « désir Â» et c’est une composition de Girayr avec des improvisations. Elle permet de faire le lien, entre autres, avec Nagorny Karabach.


Suite Romarin : c’est une succession de différents chants qui parlent du romarin. On y retrouve : J’ai descendu dans mon jardin, chanson populaire française, avec un contrechant au târ dans un mode arménien et des accords surprenants ; une chanson libanaise Al 'iiklil, qui enchante par sa douceur ; Rosmarin, est la reprise de la partie de la voix de ténor extrait du titre éponyme de Brahms composé sur un texte populaire en allemand ; Kh’ngui dzar nous conduit vers la tradition arménienne avec en enchaînement de deux courtes mélodies, l’une lente et l’autre rapide ; Alecrim est une chanson en portugais, très populaire dans le monde lusitanien ; Dhendrolivania va nous enchanter par les couleurs musicales qui nous entraînent vers les îles grecques.

Tous les morceaux de cette suite sont des extraits de chants populaires qui parle du romarin comme image de l’amour filial, divin ou encore de l’être aimé.


Tamzara : une danse chantée arménienne sur un rythme à 9 temps qui permet de varier richement un thème.


*Tchèm kider : c’est la reprise détournée dans un rythme binaire «  à la tzigane Â» de la célèbre valse musette d’Emile Carrara Mon amant de Saint-Jean. La traduction en arménien occidental inverse les rôles : cette fois c’est l’homme qui est délaissé !  C’est une danse effrénée qui laisse l’amant pantois et le ramène à l’ivresse de la danse menée par le chÅ“ur. La mélodie de ce dernier propose une relecture orientalisée de la mélodie d’origine.


* Les quatre morceaux précédés d’un astérisque ont été enregistrés au Studio des Quatre Chemins, sous la direction de Michel Sikiotakis en décembre 2021.

Avec l’aimable participation de Mélanie pour la déclamation et son apport vocal dans ces enregistrements.

Cette liste de morceaux n’est pas exhaustive.

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